intervenção: | Vanessa Besand (Centre Pluridisciplinaire Textes et Cultures, Univ. Bourgogne) - “Héritage de la culture visuelle urbaine dans la peinture américaine des années 80: graffiti et art muséal” |
evento: | COLÓQUIO - CULTURA VISUAL URBANA E EXPRESSÕES DE ARTE POPULAR |
data: | 18 de Novembro de 2011 |
local: | Porto, ISCAP, sala de leitura informal da Biblioteca |
organização: | Centro de Estudos Interculturais (CEI) do ISCAP, Instituto Politécnico do Porto Laboratório de Antropologia Visual do CEMRI da Universidade Aberta |
resumo: |
Dans les années quatre-vingts aux États-Unis, des peintres de talent choisissent de s’inspirer de l’art populaire urbain et de créer une connexion entre l’art contemporain et le graffiti. Jean-Michel Basquiat, Keith Haring, Kenny Scharf, pour ne citer que les plus renommés, donnent ainsi à la peinture une nouvelle orientation et jouent à merveille du mélange des styles et des influences dans un esprit contreculturel. À travers des oeuvres à la fois populaires et contestataires, ils parviennent à conférer à l’art du tag une réelle légitimité1. C’est cette pratique picturale spécifique que nous aimerions étudier en détail lors de cette communication : ses manifestations esthétiques, ses héritages artistiques issus de la culture à la fois savante et populaire, ses enjeux sociaux et idéologiques. Mais au-delà de l’appropriation d’une forme de street-art par ces artistes rapidement reconnus par la culture savante (la fameuse high culture) et aujourd’hui inscrits dans le panthéon de la peinture américaine du XXème siècle, nous voudrions aussi analyser la manière dont culture populaire et culture d’élite, culture de rue et culture muséale sont dans ce cas précis parvenues à fusionner et en quoi les conditions sociales, politiques et culturelles des États-Unis à la même époque ont particulièrement permis l’épanouissement de ces artistes, ainsi que leur reconnaissance par le grand public comme par les esthètes avisés ou les spécialistes de l’art. La conception de la culture aux États-Unis, à laquelle s’est ajouté un tournant dans la politique culturelle fédérale sous la présidence de Jimmy Carter2, permet en effet selon nous de rendre compte en partie de cette fusion entre art populaire urbain et art élitiste, mais aussi et surtout de l’accueil enthousiaste de cette fusion par le monde de l’art. |